Menaces





Le lynx pardelle est l'un des félins les plus menacés au monde.
Au début du XXe siècle, on comptait plus de 100 000 lynx pardelle, tandis qu'en 2005 il n'en subsistait plus 160 (il serait probable que le lynx est subit une perte de plus de 80% de sa population entre 1960 et 1990).
Les derniers recensements estiment que la population est remontée à 250 spécimens dont une cinquantaine d'adultes matures. L'UICN (Union International pour la Conservation de la Nature) estime que le lynx pardelle est le mammifère le plus menacé à court terme, il est ainsi classé dans la catégorie "critacally endangered" et plus précisément dans la catégorie CR C2a(i) (population estimée à moins de 250 spécimens matures pour le "C", déclin continu, constaté, prévu ou déduit du nombre d'individus matures pour "C2" et aucune sous-population estimée à plus de 50 individus matures pour "C2a(i)" ) . Il nécessite donc une protection maximale, mais sa conservation a long terme reste incertaine.
Malgré l’effort de conservation ce lynx reste confronté aux menaces humaines: les cultures très polluantes étaient en 2007-2008 selon WWF (World Widlife Found: action fondée dans les année 60 pour préserver la biodiversité) à 40% illégales et empiétaient sur plus de 100 000 ha dans le parc naturel de Donana. 
Ce prédateur a donc frôlé l’extinction en raison d'une combinaison de multiples menaces:

La diminution des proies


Bien que le lynx puisse chasser des petits animaux tels que les rongeurs et les perdrix, le lapin sauvage reste néanmoins la proie principale du fauve (il représente plus de 90% de son alimentation). Malheureusement celle-ci a été victime de deux grosses maladies qui ont causé une forte baisse du nombre de lapins sauvages.

Son histoire:  Dans les années 60, la myxomatose (maladie virale très souvent mortelle atteignant les lagomorphes et en particulier les lapins européens) fut inoculée aux gibiers car ceux-ci dévastaient les productions humaines. La première de ces épidémies, était donc dût à une intervention humaine, celle du Docteur Armand-Delille. Cet ingénieur agronome et propriétaire terrien en Eure-et-Loir, en 1953, a volontairement développé un virus, la myxomatose, afin d'endiguer les populations de lapin sur son territoire, qu'il jugeait trop importante. Son initiative eu un vif succès, car en quelques décennies, la myxomatose fut répandue par d'autres personnes peu informées ni conscientes de ce geste dans toute l'Europe, ravageant ainsi les populations de lapin de garenne. Déjà, dans les premières années de mise en circulation du virus, des voix venant des rangs de chasseurs s’élevaient contre ce procédé. Mais les nécessités agricoles d'après guerre et la nouvelle politique d'agriculture intensive ne se sont pas préoccupées de ces considérations. D'autant que quelques années après, un autre virus de la même origine fit son apparition, encore plus terrible que le précédent: la maladie hémorragique virale ou plus connu sous le nom de VHD (en anglais, Viral Haemorrhagic Disease). Ces virus présentent des scène d'horreurs, où l'on voit les lapins agonisants avec les yeux rouges (la myxomatose), ou des cadavres de lapins jonchant la campagne, avec un filet de sang au nez (le VHD)...
Ces mortalités massives respectivement en 1952 et 1886, continuent à peser parfois lourdement sur la dynamique des populations de lapins. Dans les années 1990, c'est donc le VHD à amener la population de lapins à son niveau le plus bas. Enfin, c'est le lynx pardelle qui est en situation critique à cause d'une population fragmentée et localement menacée et victime d'une régression de sa nourriture.

  

 La perte et la dégradation des habitats


Le deuxième facteur se manifeste des activités humaines importantes, elle sont les principales menaces de l'extinction de ce félin. En cause, la construction d'infrastructures telles que les routes , les barrages, les chemins de fer et d'autres activités humaines contribuent à la perte de l'aire de répartition du lynx pardelle. L’expansion du réseau routier a également conduit à plus de morts sur les routes. Ainsi l'espace du lynx pardelle s'est restreint dans le temps, en effet l'essor de ces constructions et le développement de l'agriculture intensive ont modifié l'habitat des lynx. On estime que dans la dernière décennie, plus de 10 animaux sont morts sous les roues d'une voiture, c'est un nombre très élevé si nous nous rendons compte que nous parlons de près de 5% de la population totale. 
Lynx amputé (blessé lors d'une collision avec une voiture)  


La chasse

Le troisième dernier facteur se révélant être une menace, est également une cause . Malgré l'interdiction de la chasse, le braconnage reste une menace importante pour les lynx pardelle. Ce félin était considéré à la fois comme un trophée de chasse et comme un "nuisible", autrement dit, il pouvait être chassé pendant toute la saison d'ouverture et était donc considéré comme ,un "gibier". Ainsi, sa fourrure et sa viande étaient  très prisées. Le lynx pardelle est une espèce protégée depuis le début des années  1970, mais il est encore victime d'armes à feu, des pièges, et plus particulièrement de ceux prévus pour d'autres animaux.
Par ailleurs, les chasseurs avaient même placé lapins et renards au second plan car ils considéraient le lynx pardelle comme une des plus grande menace pour leurs gibiers.


















 


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